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FRANCOISE DOLTO Spécialiste française de la pychanalyse d'enfant.



Elle considère l'enfant dès sa naissance comme un sujet à part entière porteur de son propre désir. Et le seul moyen de l'y conduire est de le castrer de sa mère. Il faut lui dire la vérité sur ses origines pour qu'il puisse exprimer toute sa souffrance et sa colère mais également son désir de vivre. L'enfant est présent dés les premiers mois de grossesse et ressent ce que sa mère ressent foetalement.

 

Ses Séminaires sont provoquants, choquants et révolutionnaires pour beaucoup y compris parmi les psychanalystes. Elle a consacré toute sa vie à la psychanalyse et a enrichi la pychanalyse d'enfants de 40 ans d'expérience clinique. Elle a popularisé la psychanalyse auprès des médias en participant à des émissions de télé et de radio.

DOLTO est clairvoyante et juste : "Des mères viennent demander une thérapie pour leurs enfants alors que c'est elles qui souffrent d'un problème névrotique"; "Certains parents refusent de voir leur enfant accéder à la puberté", "l' agressivité des enfants est la réaction contre l'inhibition à laquelle les accule une mère dépressive" (l'enfant agressif est l'électrochoc de la mère dépressive). "La psychose est le terme d'un processus qui se joue sur trois générations". Elle aborde également le thème de la névrose familiale. "Vivre pour les autres, et, pour soi même, préparer l'avenir, c'est la seule attitude compatible avec un mode d'aimance génito-oblatif de la sexualité chez l'homme comme chez la femme"

DOLTO savait écouter et entendre, voir et comprendre à travers les mots, les gestes, les silences et les obsessions l'histoire des enfants. Elle sait reconnaître un dire à travers un dessin ou avec de la pâte à modeler. Elle a réussi à guérir de nombreuses psychoses infantiles. Le "parler vrai" de DOLTO, sa franchise ont toujours convaincu. Elle donne raison à l'enfant sans en faire un capricieux. Elle n'a pas été aimé de tous, accusée de banaliser la psychanalyse par ses détracteurs l'appelant la "vieille".

DOLTO et LACAN étaient bons ami, cependant leurs pratiquent étaient différentes. LACAN a fait une relecture de FREUD théorique parfois proche de l'incompréhensible. Alors que DOLTO s'est formée par l'observation clinique.

DOLTO s'appuie sur l'oeuvre de FREUD en y introduisant d'autres concepts comme la sensibilité du nourrisson aux odeurs.







EXEMPLE

du cas de PAUL jeune garçon arriéré de 14 ans amené au service des Enfants-Malade dans le service du Dr Darré. Paul éprouve une angoisse de mort venant d'une frustration d'agressivité musculaire et d'agressivité affective. Sa mère, totalement indifférente, et même hostile à son fils, prenait un air faussement ennuyé, mais sans aucun mouvement de tendresse pour lui. Le père est faible. La mère est castratrice avec sadisme et haine du sexe masculin par fixation orale inconsciente à sa propre mère (biberonnage : éthylisme) qui ne lui permet de supporter que l'agressivité venant de sa propre fille. Quand Paul se raccrochait à sa mère, c'était inconsciemment pour s'en faire battre, ce qui l'aurait soulagé, mais sa mère avait malheureusement modifié son objet agressif qui était devenu "le corps médical"

(Extraits de ANGOISSE DE MORT ET ANGOISSE DE CASTRATION / PARTIE THEORIQUE du livre PSYCHANALYSE ET PEDIATRIE de F. DOLTO)







BIBLIOGRAPHIE



LORSQUE L'ENFANT PARAIT (en 3 tomes) : Réponses aux lettres reçues par France-Inter auxquelles Françoise DOLTO répond en direct.

SOLITUDE : extrait de conférences portant sur des causes de la solitude et son respect.

LA DIFFICUTE DE VIVRE : extrait de conférences portant sur la vie.

LA CAUSE DES ENFANTS : "Les enfants ont en valeur un esprit égal a ceux des adultes." Dolto accuse adultes de sadiser les enfants. On ne trompe pas un enfant sur la qualité du verbe.

TOUT EST LANGAGE : tout à un sens, mots, gestes, attitudes porteurs du désir d'un individu

PSYCHANALYSE ET PEDIATRIE : ouvrage de sensibilisation à la psychanalyse destiné aux médecins et éducateurs fait en deux parties théorique et clinique.

LE CAS DOMINIQUE : Réflexion sur l'influence de drames familiaux sur la structure mentale d'un adolescent apragmatique.







SES PLUS JOLIES PHRASES



"Tous les souvenirs de nos parents, de nos ancêtres sont inclus dans nous"

"Nous sommes en notre être représentant d'une histoire, même si nous ne le savons pas, à partir de laquelle nous allons nous développer"

"L'enfant c'est une personne qui dans son état ne tient pas compte de son histoire"

"Le champ imaginaire de l'enfant est absolument incompatible avec celui de l'adulte"

"On voit des filles qui à 50 ans n'ont toujours pas coupé le cordon ombilical-leur mère a été extrêmement autoritaire et possessive- et qui tout d'un coup se mettent à dorloter leur mère qui se crispe, veut rester toujours cette dominatrice et n'accepte pas cette proposition de tutelle."

"L'analyse tue la souffrance"(en préservant l'histoire non passionnelle)

"Combien de parents sont fétichistes de leurs enfants, combien sont pédophiles ou font de leurs engendrés leurs esclaves, combien les maltraitent ou les laissent sans avoir, sans pouvoir, sans savoir, sans joie, alors que d'autres les emprisonnent dans une prison dorée, les étouffent par leur surprotection"

"Les parents angoissés, frustrés eux-même dans la liberté de leurs désirs, sont inconsciemment intolérants aux joies et aux peines de leurs petits qu'ils surprotègent par langage gestuel et verbal, limitant leurs initiatives et sévissant lorsque les enfants, à bon escient, transgressent des interdits à leurs liberté, devenus périmés du fait de leur développement psychologique et moteur."

"Autonomiser un enfant c'est le laisser prendre sa liberté et en user"

"Tant que cela n'est pas dit, le nourrisson "jouit" dans le sens qu'il "subit" fusionnellement les angoisses ou la folie de sa mère, il a partie liée aux fantasmes ou au délire maternel et ça le rend fou. Il nourrit le besoin de s'angoisser à propos de sa mère et en même temps se faisant, il la soigne."

" "jouit" dans le sens qu'il "subit" fusionnellement les angoisses ou la folie de sa mère, il a partie liée aux fantasmes ou au délire maternel et ça le rend fou. Il nourrit le besoin de s'angoisser à propos de sa mère et en même temps se faisant, il la soigne."

"Très souvent, ces adultes agressifs ont été des "enfants gâtés"". L'analyse révèle que la mère a violé les désirs de l'enfant en le satisfaisant au-delà des besoins par peur qu'il ne meure de privation ou qu'il cherche à en jouir avec d'autres, sans elle. Cette angoisse vient de ce que sa libido s'est engouffrée dans cet objet sorti d'elle, au lieu de rester en relation avec sa classe d'âge, pour elle, des adultes de son sexe et de l'autre sexe. Cet enfant est devenu le fétiche d'elle-même; elle se masturbe le nombril, si j'ose dire, représenté par l'enfant."

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